David, écrivain et passionné de musique nous raconte la Maison des Ecrivains
« La Maison des Ecrivains est un atelier où l’on se penche sur des livres d’auteurs tous très différents les uns des autres.
Un auteur-ressources nous accompagne dans nos réflexions, mais chacun anime à sa façon ce moment d’écriture particulier.
L’atelier se passe des fois au Foyer Turbulences, dans différentes bibliothèques, à la Maison des Ecrivains et de la Littérature, dans un café, dans un parc…
En général au début de l’atelier, ordinateurs, stylos ou scribes écrivent une humeur du jour, une pensée du jour, un poème. Après, nous prenons le temps de les lire, de les réécrire, d’échanger, de rire ou de pleurer.
On s’imbibe de l’auteur de son style pour en faire émerger notre propre écriture.
Peu importe si l’on sait écrire ou pas, il se passe toujours quelque chose avec une finalité ou une non finalité.
Pendant ces 2h, l’écriture outrepasse, déborde des chapiteaux.
Après un certain temps, nous faisons une restitution publique ou privée.
Nous avons aussi publié notre propre livre le « Livre-objet » édition Turbulences ! disponible sur notre site web.
En collaboration avec l’école de Condé, des designers ont mis en volume nos mots, donnant lieu à une fabuleuse exposition modulable.
Si cela vous intéresse, il est possible de faire venir cette expo dans vos locaux, d’écrire ensemble, de vivre une expérience unique.
Maintenant pour savoir qu’est-ce que c’est… suivez notre article, lisez notre livre ou demandez que l’on vienne faire un atelier ensemble ! »
Après les explications de David, voici un autre aperçu sur cet atelier.
Écrivain ? C’est celui qui a de l’inspiration. Il trouve un titre et après des chapitres.
Écrivain ? Moi je suis un apprenti. Apprenti-écrivain. Je cherche.
Écrivain ? C’est écrire tout le temps.
Écrivain ? Pas sur que je le sois. Plutôt poète.
Écrivain ? Il s’inspire de la vie réelle.
Écrivain ? Si tu ne connais pas le goût, tu ne peux pas en avoir envie. Si tu goûtes t’y reviens. C’est un besoin. Une obsession. (« c’est beau ce que tu dis, mais c’est pas le goût du chocolat qui te fera écrire »).
Écrivain ? C’est être sous influence. Être influent. Porter et se laisser porter. Écrire alors que rien ne le présageait. Et dire ainsi que l’écriture est pour tous autant qu’elle est pour soi. Mais attention : quand on la veut elle échappe.
Écrivain ? C’est autant pour les bad boys que pour les romantiques.
Écrivain ? C’est chercher l’étonnement de ce qu’on écrit. Et si étonnement il n’y a pas, c’est qu’on se répète et y a du taf’.
Écrivain ? Ils prennent des risques, des risques d’obésité à force de vivre assis. Des risques à marquer le sol du monde par leur empreinte. Des risques indélébiles : dans l’écriture ils n’ont pas encore inventé le droit à l’oubli. Tout ça c’est bon et c’est flippant. C’est excitant et c’est casse-gueule.
Écrivain ? Qui nous en empêche en dehors de nous-même ?
Écrivain ? Dangereux cette affaire-là : les mots s’envolent et les écrits restent.
Écrivain ? C’est quand même plus difficile que ce que l’on pense.
Écrivain ? C’est prendre le risque d’une interprétation au moins double.
Ecrivain ? On s’en fait une montagne d’une colline (ou on s’en fait une colline d’une montage ?)
Écrivain ? C’est commencer par des choses personnelles, dures, comme si on devait enlever ces couches pour aller vers quelque chose de tendre.
Écrivain ? Sais pas.
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