La semaine dernière, une délégation turbulente est allée faire un tour du côté de Saint-Michel-sur-Orge, à la recherche des instruments sonores Baschet.
Quelle surprise de découvrir, blotti au fond d’une impasse, ce lieu si emblématique, cet écrin de verdure, ce coin de campagne en pleine ville.
Timidement les turbulents ont pénétré dans ce lieu dédié au son, à l’expérimentation autour du bruit. C’est par le toucher que l’on entre en contact avec la musique, un univers singulier où le cristal côtoie l’acier. Un instrumentarium pour tous et toutes, des structures à taper, à caresser, à faire résonner, à humidifier…
C’est dans le jardin, coupé du bruit de la vie parisienne, que nous nous laissons conter l’histoire de ces deux frères par Pierre, le président de l’Association. Après la guerre et un tour du monde, les deux frères se mettent à chercher dans leur cave comment créer du son par la vibration. C’est au départ une recherche scientifique, du tâtonnement, pour arriver à une maitrise de la matière. Cette musique vouée à rester libre, sans enregistrement, sans idée de performance, n’existe que par les gens qui s’essaient dans le moment présent. En suspens dans une introspection de soi, pouvant déboucher à une improvisation collective.
« Mon frère Bernard et moi voulons faire une synthèse des trois éléments suivants : les formes, les sons et la participation du public. » François Baschet
Une belle manière de retrouver les chemins de la création.
