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Le Burns Supper ne mâche pas ses mots


En ce samedi de premier jour de février et de l’ère post-Brexit, les chapiteaux turbulents font fi de l’actualité politique et perpétuent un rituel qui dure depuis douze années et qui les unie fraternellement à l’Ecosse et ses traditions: Le Burns Supper, une quasi fête nationale, un rendez-vous immanquable pour les amoureux du vers, de la bonne ripaille, de la convivialité. Après un repas parsemé de gestes artistiques et de chants, les convives, repus, dansent à l’unisson (quand ils en ont encore la force) sur une musique live jouée par le groupe Crowdie House, venu spécialement d’Edimbourg. Entre les pros des danses traditionnelles et les novices au pas hésitant, voire totalement désordonné, point de jugement. Ici les bousculades deviennent rencontres et convivialité. Ce joli tout est emmené par Gilles Robel et Dale Rowe, maîtres de cérémonie. Alain Hung, turbulent caméraman et auteur des désormais célèbres Comics by Mister Hung, nous fait découvrir la soirée de son point de vue dans ce questions-réponses :

Q : Bonjour Alain, Qu’est ce que le Burns Supper ?

R : Bonjour à vous. Une fête écossaise qui honore la mémoire de Robert Burns qui est un poète écossais et ça s’est commencé le 1er événement en Janvier 2009 aux chapiteaux turbulents et ceci est la 12ème événement en Janvier 2020. Mais c’est célébré en Ecosse depuis le 19eme siècle.

Q : Que font les convives pendant la soirée ?

R : Ils écoutent le discours, puis ils mangent pendant le dîner du haggis et à la suite ils vont danser le bal.

Q : Comment est l’ambiance ?

R : Une magnifique ambiance avec des sons de cornemuses et de violoncelles avec des chants en anglais et des discours dans notre langue.

Q : Qu’as-tu fait ce soir là ?

R : J’ai enregistré en vidéo certaines scènes et j’ai bien changé la batterie lorsque le précédent est HS et puis en proche de la fin du bal avant qu’il se termine mon second et dernière batterie est HS.

Q : Quel a été ton moment favori ?

R : Le moment favori est juste le bal en raison de l’instructeur qui guide les mouvements de danse.

Q : Est-ce une soirée importante pour les chapiteaux turbulents ?

R : La seule importance est que j’adore enregistrer en vidéo les scènes de Burns Supper.

Q : Merci Alain. Un dernier mot ?

R : Je souhaite de faire de nouvelles vidéos des ouvertures de spectacles et je vous remercie des interviews. Merci beaucoup.

Durant le repas, le groupe de chant polyphonique de Turbulences! et les écrivains de l’AME se sont associés pour présenter quelques textes minutieusement choisis et accompagnés par une création vocale en live. Nous vous en avons sélectionné trois, pour revivre ce moment ou vous donner l’envie de nous rejoindre pour la treizième édition l’année prochaine:


La beauté du geste

Qu’est-ce que c’est Que la beauté du geste ? C’est un geste inoubliable Qui restera gravé à vie


C’est admirer un geste Tel qu’il soit Que ça soit musical Poétique ou dansant


C’est tendre la main A tous les gens qu’on aime A ses amis à sa famille Et à l’amour de sa vie


C’est faire un geste D’amitié ou d’amour C’est un élan de solidarité Quelque chose de fraternel


Pour certains d’entre nous La beauté du geste C’est plus d’absolu Et de noblesse


Et le geste en lui-même ? Qu’est-ce que c’est ? C’est quelque chose d’amical Où quelque chose d’amoureux


Le geste peut-être Inspiré par l’amitié Comme il peut-être Inspiré par l’amour.


En quelques sortes Ça peut-être inspiré Par la solidarité Et la fraternité


Mais la beauté du geste N’est qu’une signification De tous ces gestes là Sous forme d’entraide


Et la reconnaissance Bien plus qu’éternelle Mille fois mieux qu’un merci Un geste emprunt de fraternité


Thomas


Inspiré d’un titre d’un poème de Virginie BEAUREGARD nommé « L’envergure et la beauté du geste »

Inspiré de Déchets de Giovanni Fontana


La poésie est une supercherie, qui sent le déchet. Elle sent aussi un reste fondamental surtout qu’on a l’impression que la poésie est une poubelle, qu’on voudrait y jeter quelque chose. La poésie sent fort, on dirait qu’elle sent la rose ou le patchouli.


La poésie est comme un sandwich que l’on voudrait manger, dans lequel on peut mettre n’importe quoi. On peut aussi manger la poésie en salade, assaisonnée de mots qui rimeraient avec des croutons et qui juteraient comme des tomates. Ou alors une poésie beignet, qui ferait mmmmmh, les lèvres huileuses avec les mots dedans. A étudier de près ! Ce beignet poésie serait comme une révolte envers les mots, envers les dictionnaires, une poésie contre des écrivains célèbres, les Wikipédia de la rime.


La poésie est un réseau de mots effroyables, la poésie est dans les vides ordures, on en voulait une rare qui ne soit pas n’importe quoi alors qu’elle est jetée à la poubelle. Un réseau antisocial, qui transfère des données. Comme si notre cerveau était un micro-processeur, un disque dur dans la tête, que l’on transfère par étalage de mot, pour mettre des idées dans la tête des autres. La poésie se sert de nos yeux comme une base de données, aux bruits bizarres, aux vibrations étranges tchik tchik… La poésie, comme une clé USB du corps.


Matthias

LA COULEUR DES SENTIMENTS

SOUS UN ROSIER DE ROSES ROUGES, 2 AMIS DISCUTENT AU CALME. LEUR CONVERSATION TOURNE AUTOUR DE L’AMOUR. DE CE QUE L’AMOUR REPRESENTE POUR EUX, DES SITUATIONS MAGNIFIQUE OU COMPLIQUÉES, DU TOUT AU TOUT. LE CŒUR S’EMBALLE, LE SANG COULE PLUS VITE DANS LES VEINES LES MAINS MOITES DES ROUGEURS AU VISAGE TOUT FLANCHE AMOUR MAGNIFIQUE OU TERRIBLE LE CŒUR ÉGRATIGNÉ, LE CŒUR BRISÉ, FRACASSÉ, MEURTRI. C’EST DE LA SOUFFRANCE MAIS ON PEUT REBONDIR, LAISSER LE TEMPS AU TEMPS. CICATRISER SON CŒUR ET RETROUVER SES AMIS ET SES PROCHES.


Texte sur le rouge, inspiré par Laura Tirandaz, de Antoine L.


Vendredi 18 janvier 2019

Coucher de soleil rouge Dans les nuages le ciel bleu roi

Je vois le coquelicot En fin de journée d’été Le saphir dans la montagne Il regarde dans ces yeux bleus du regard


Alexis

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