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Élans de poésie, hélant la poésie


15ème arrondissement de Paris, un écrin de verdure au milieu d’un éco-quartier, échauffement des voix, pupitre en place, les périphéries du marché de la poésie c’est ici.

Rue des Cévennes, les habitants du Foyer Turbulences ainsi que leurs voisins ont conviés les amoureux des mots, les sportifs de la rime et les curieux de passage pour une dégustation littéraire.


Un peu avant la sortie des classes, des poètes en herbe ont fait l’école buissonnière pour rejoindre cette drôle d’équipe. Accompagnés de leur professeur, les élèves du collège St Élisabeth sont venus déclamer leurs textes. Première scène pour certains, habitués des planches pour d’autres, de jolis vers ont été déclamés. Monsieur le professeur s’est même essayé a la mise en chanson d’un poème. Il a été question d’animaux sauvages, de notre dame en feu, d’êtres aimés, de sourires gênés …


« J’étais étonné de la lecture des poèmes de ces jeunes, je suis resté sans voix. On a eu droit à un mélange de poèmes courts et longs. » Thomas C.

Manger des mots, rêver des paysages, attraper un oiseau en vol, les turbulents de l’Atelier Maison des Écrivains ont pu dévoiler leurs création de l’année. Après avoir été traversé par Abdellatif Laäbi, Louise Dupré, Julien Blaine, Patrick Laupin, Serge Pey, Éric Sarner, Ester Tellerman, Christophe Lamiot-Enos et bien d’autres encore, nos poètes ont su s’inspirer de leurs univers pour créer.

Inspiré de Déchets de Giovanni Fontana par Matthias B.


« La poésie est une supercherie, qui sent le déchet. Elle sent aussi un reste fondamental surtout qu’on a l’impression que la poésie est une poubelle, qu’on voudrait y jeter quelque chose. La poésie sent fort, on dirait qu’elle sent la rose ou le patchouli.


La poésie est comme un sandwich que l’on voudrait manger, dans lequel on peut mettre n’importe quoi. On peut aussi manger la poésie en salade, assaisonnée de mots qui rimeraient avec des croutons et qui juteraient comme des tomates. Ou alors une poésie beignet, qui ferait mmmh, les lèvres huileuses avec les mots dedans. À étudier de près! Ce beignet poésie serait comme une révolte envers les mots, envers les dictionnaires, une poésie contre des écrivains célèbres, les Wikipédia de la rime.


La poésie est un réseau de mots effroyables, la poésie est dans les vides ordures, on en voulait une rare qui ne soit pas n’importe quoi alors qu’elle est jetée à la poubelle. Un réseau antisocial, qui transfère des données. Comme si notre cerveau était un micro-processeur, un disque dur dans la tête, que l’on transfère par étalage de mot, pour mettre des idées dans la tête des autres. La poésie se sert de nos yeux comme une base de données, aux bruits bizarres, aux vibrations étranges tchik tchik…


La poésie, comme une clé USB du corps. »

Inspiré de la Main Hantée de Louise Dupré par Otto N.

« Quand le meurtre devient un art


Tout disparait d’un seul coup


On a plus de soucis à se faire


C’est devenu un métier de tuer


On tue nos enfants


On tue nos femmes


La vie n’a plus de sens


Le meurtre


Il commence


À rentrer dans nos gênes. »

Surgissant de nul part, une fanfare verbale menée à la baguette par David Christoffel, est venue scander aux pas cadencés de la poésie sonore, des rêves lunaires. Un cortège donnant vie aux mots, une gestuelle rythmique, des voix en échos, endimanché ce poumon vivant a traversé la périphérie de ce 37ème Marché de la Poésie.

La fanfare a donné le ton et les « Chapiteaux Underground », groupe du Foyer Turbulences, ont renchéri de plus belle. Ils nous ont livré une prestation musicale au sommet de leur art. Entre la transe et le slam, la poésie fut sublimée par les percussions et les voix.

Hier la fanfare a eu l’honneur de faire l’ouverture du Marché de la Poésie, Place Saint-Sulpice. L’occasion d’entendre de nouveau Aurélia Lassaque lors d’une table ronde et de revoir des têtes connues, écrivains de passages aux chapiteaux.


Samedi 8 juin, l’Atelier Maison des Écrivains avec Joël Kérouanton, tiendra un atelier d’écriture public, toujours place Saint Sulpice.


Et le samedi 29 juin, vous pourrez, dans le cadre des périphéries du Marché de la Poésie, découvrir la restitution de l’Atelier Maison des Écrivains de Turbulences aux Chapiteaux Turbulents !



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